Orphée & Eurydice
création 2017
production de l’Opéra de Dijon
Avec les Euridice de Caccini et Peri, et surtout L’Orfeo de Monteverdi, le mythe d’Orphée a présidé à la naissance de l’opéra, qui n’a cessé de s’y ressourcer depuis. Pouvait-il y avoir en effet figure plus emblématique des pouvoirs de la musique et du chant que celui qui de sa voix avait forcé les portes des enfers ?
« J’ai perdu mon Eurydice »… entre passion amoureuse, courage et désobéissance, Orphée & Eurydice de Gluck revisite le mythe. Maëlle Poésy signe ici sa première mise en scène d’opéra.
Quel est pour vous la chose essentielle que vous voudriez faire passer à travers la mise en scène de cette œuvre ?
C’est une question complexe et difficile ! J’aimerais avoir pu traduire avec cette mise en scène, métaphoriquement et poétiquement, la question de la perte, de ce que la perte déclenche en soi. Je crois que c’est ce qui est le plus important à mes yeux. C’est que nous avons cherché à faire Damien et moi avec cette scénographie. La sensation de cet espace qui se dérobe sous les pieds. Lorsqu’on doit faire face à une épreuve aussi terrible que la perte d’un être cher, c’est comme si notre perception du monde en était entièrement altérée. Et tout l’enjeu pour moi est de traduire scéniquement et avec tout les chanteurs sur le plateau, cette sensation que le monde bascule, et qu’il faut faire face à une nouvelle logique, à une forme d’inconnu total, un nouveau «fonctionnement » de la vie. Et pour nous, spectateur, voir quelqu’un faire face à un bouleversement aussi énorme, le traverser, le transcender…C’est forcément une catharsis. Pouvoir rêver aussi grâce à cet opéra de ce qui ne peut arriver dans la vie, de ce qui n’est possible qu’au théâtre, de revoir et retrouver la personne perdue, c’est le but même du spectacle.
Entretien entre Stephen Sazio et Maëlle Poésy pour l’Opéra de Dijon
Livret : Pierre-Louis Moline
Musique : Christoph Willibald Gluck
Orchestre Dijon Bourgogne Ensemble associé
Chœur de l’Opéra de Dijon
Direction musciale : Iñaki Encina Oyón
Mise en scène : Maëlle Poésy
Assistanat à la mise en scène : Sophie Petit
Scénographie : Damien Caille-Perret
Chorégraphie : Mikel Aristegui
Costumes : Camille Vallat
Assistanat costumes : Juliette Gaudel
Lumières : Joël Hourbeigt
Chef de chant : Phil Richardso
Avec :
ORPHÉE : Anders J. Dahlin
EURYDICE : Élodie Fonnard
AMOUR : Sara Gouzy
Danseurs : Rosabel Huguet, Théo-Mogan Gidon, Alice Kinh
Musiciens de l’Orchestre Dijon Bourgogne :
Violon solo : Anne Mercier
Violons : Isabelle Chabrier, Sophie Desbruères, Christian Parmentier, Emmanuelle Kirklar, Ariadna Teyssier, Christelle Marion, Irma Barbutsa, Thierry Juffard, Maris Salvat, Christophe Dacharry, Christine Grandjean, Manon Grandjean, Sophie Kalch
Altos : Sophie Mangold, Sandra Delavault, Aline Corbière, Jean-Claude Petot, Emmanuel Kirklar
Violoncelles : Laurent Lagarde (en attente), Sylvie Brochard, Serge Vacon, Sébastien Paul
Contrebasses : Pierre Boufil, Pierre Sylvan, Christian Bigarne
Flûtes : Claire Louwagie, Yua Souverbie
Hautbois : Dominique Dournaud, Bernard Quilot
Clarinettes : Eric Porche, Gilles Rougemont
Bassons : Florence Hamel, Christian Bouhey
Cors : Bernard Morard, Didier Cassecuelle
Trompettes : Philippe Boisseranc, Nicolas Puisais
Trombones : Jean-Michel Weber, Bernard Metz, Dominique Laversin
Harpe : Esther Daoust
Timbales : Didier Ferrière
LES TOURNÉES
Saison 2016-2017
Opéra de Dijon
Scène nationale de Besançon
Production :
Opéra de Dijon
Avec le mécénat du Cercle d’entreprises de l’Opéra de Dijon.